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transhumance...
Les éleveurs de vaches, de brebis, ou de chevaux emmènent leurs animaux passer l'été en haute montagne (ou estive), principalement pour soulager leurs exploitations relativement restreintes en herbages.
Même si on utilise des bétaillères, certains éleveurs transitent encore de nos jours avec leur bétail, à pieds, sans moyen mécanique, sur les chemins et routes des vallées du Soulor, d’Ossau…. Ma curiosité m’a poussé à les suivre, afin de mieux comprendre la nécessité des transhumances d’aujourd’hui et de rapporter, évidemment, des « visions » de ces fabuleuses aventures.
Ce site « reportage » sur la transhumance dans le Haut Béarn vous propose une présentation globale de chaque événement avec des albums photos.
Merci à Charles, à Léo, à leur famille et à tous les participants de m’avoir fait découvrir votre passion et partager des moments si précieux !
jJean Jacques Stockli - photographe / webmaster
historique
par Lionel Roux - Association d’anthropologie méditerranéenne

" Depuis la nuit des temps l’homme a appris à suivre les troupeaux d’animaux sauvages. Il organisa sa chasse et sa survie en fonction de leur parcours. Hommes et bêtes fuyaient la chaleur et la sécheresse en se réfugiant dans les herbages de montagne en été. En hiver ils redescendaient vers les plaines pour se préserver du froid et de la neige.

Plus tard aux confins de l’Irak, de l’Iran et de la Syrie, il y a 9000 ans une relation s’instaure pour la première fois entre l’homme, l’animal et la pente. L’élevage est inventé et cette migration périodique des animaux et des hommes prendra le nom de transhumance. Dès lors ce n’est plus le troupeau qui entraîne l’homme sur sa route, mais l’homme qui conduit le bétail. "
Trois mille ans plus tard, moutons et pasteurs colonisent les reliefs montagneux du pourtour méditerrannéen. Des millions de moutons sont gardés et conduits sur
l’ensemble du monde occidental et oriental. Depuis, les bergers prélèvent le lait avec lequel il font du fromage, élèvent les agneaux pour leur viande, coupent et tissent la laine avec laquelle ils font un peu de négoce.
Au début de ce siècle le monde rural représentait 95 % de la population dans la plupart des pays d’Europe. A l’heure actuelle la tendance s’est inversée. Face à l’urbanisation croissante et au développement de l’agriculture intensive, bergers et transhumance cèdent la place aux autoroutes et aux clôturages.
Il faut que la société contemporaine prenne conscience de ce qu’elle risque de perdre, qu’elle comprenne aussi la nécessité des transhumances pour la gestion des biotopes et l’empêchement des feux de forêts."